En Suisse aussi, la tendance est aux placements durables, en particulier chez les investisseurs institutionnels tels que les caisses de pension et les assurances. Si le volume des fonds investis dans les placements durables croît de manière foudroyante, il ne représente toujours qu’une petite partie de l’ensemble des placements financiers. Mais de plus en plus d'investisseurs privés attachent de l'importance à investir leur argent en respectant un développement durable.
Que signifie précisément investir de façon durable?
Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. Commençons par la mauvaise: il n’existe pas de définition du développement durable faisant l’unanimité. En tant qu’investisseur, vous allez tomber sur toutes sortes de conceptions s’accompagnant d’exigences parfois strictes, parfois peu contraignantes. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe tant de possibilités d’investir durablement qu’il y en a assez pour tout le monde.
Ce qui fait largement l’unanimité, c’est que le développement durable englobe trois thèmes:
- L’environnement
Cette catégorie regroupe des sujets comme les énergies renouvelables, l’exploitation des ressources, la gestion des déchets et l’électromobilité.
- Le social
Cette catégorie s’intéresse à des aspects comme les droits de l’homme, le travail des enfants, la sécurité au travail et la protection de la santé, les conditions de travail décentes et d’autres critères.
- La gouvernance
Cette dernière catégorie aborde les questions de la gestion d’entreprise conformément à l’éthique, de la lutte contre la corruption et des comportements portant atteinte à la libre concurrence.
On utilise souvent l’abréviation anglaise ESG (Environment, Social, Governance), de laquelle découlent les critères ESG.
Comment sélectionner des placements durables?
La procédure d’exclusion
«Je ne veux rien avoir à faire avec ces pratiques.»
L’approche la plus restrictive consiste à exclure des branches entières dont les activités sont contraires à nos propres valeurs. Cela concerne souvent l’alcool, le tabac et les jeux de hasard, mais aussi l’énergie nucléaire, les armes et le matériel de guerre. Les investisseurs qui optent pour cette procédure d’exclusion limitent considérablement leurs possibilités de placement; leur portefeuille sera donc très différent d’un portefeuille traditionnel.
La sélection des leaders de branche
«Si nous ne pouvons pas renoncer à certaines choses, nous pouvons les rendre plus durables.»
Dans certaines branches qui prêtent le flanc à la critique, il est également possible de «récompenser» les entreprises qui font plus d’efforts que leurs concurrentes pour rendre leurs activités durables en les retenant dans votre sélection. En leur donnant votre préférence, vous contribuez à augmenter la pression exercée sur l’ensemble de la branche pour qu’elle se comporte de façon plus durable. Ainsi administré, un portefeuille ne se distinguera que peu d’un autre composé de façon conventionnelle, car toutes les branches pourront y être représentées.
L’intégration des critères ESG
«Je pense que la prise en compte du développement durable est de toute façon payante.»
Les entreprises durables offrent des avantages sur le marché. Les investisseurs jettent plus volontiers leur dévolu sur elles et, en plus, les risques pour leurs affaires et pour leur réputation sont moindres. Cette approche ayant aussi un impact tangible sur le succès commercial, les critères ESG sont d’emblée pris en compte dans les analyses financières modernes. Dans la pratique, cette procédure de sélection ne limite que de façon marginale la sélection des titres.
La participation active
«Je veux pouvoir influer même sur les entreprises non durables.»
On peut aussi opter pour une stratégie complètement différente pour placer son capital dans une activité économique durable. Les investisseurs peuvent aussi acquérir des parts d’entreprises dont le comportement ne respecte pas les principes du développement durable puis, en tant qu’actionnaire – et donc propriétaire –, s’engager activement pour introduire des changements au sein de l’entreprise. Il s’agit d’une tâche très exigeante et coûteuse, qui prend du temps et de l’argent et nécessite aussi des collaborateurs engagés.
Nos exigences en termes de placements durables
Nous combinons pour notre part les deux premières approches: nous n'acceptons pas d'entreprises qui réalisent plus de 10% de chiffre d'affaires dans certaines branches (alcool, armes, industrie nucléaire, génie génétique appliqué à l’agriculture ). Pour d’autres, nous sélectionnons les leaders de branche. Comme nous privilégions une approche relativement stricte, notre sélection ne comprend plus qu’env. 30% des actions cotées au SPI (indice des actions suisses). Notre portefeuille est donc sensiblement différent d’un portefeuille conventionnel, pour des rendements , toutefois comparables.
Vous souhaitez en savoir plus? Vous trouverez plus d’informations sur notre sélection de placements durables
ici.
Les placements durables ont-ils vraiment un sens?
Pour nous, il y a suffisamment d’arguments solides pour répondre par l’affirmative. Nous investissons votre capital de façon à ce qu’il ait un impact positif sur la société et l’environnement. Cet impact est pour l’heure encore impossible à quantifier, dans la mesure où le capital investi de façon durable est encore faible.
Nous pouvons toutefois d’ores et déjà affirmer avec certitude que les placements durables:
- contribuent à prévenir les risques lors de l’achat de certaines actions et obligations
- permettent de dégager des rendements comparables à ceux des produits de placement traditionnels à condition de diversifier son portefeuille.
Si vous envisagez vous aussi d’opter pour des placements durables, jetez un coup d’œil aux pages ci-dessous:
- Solution de placement Durable
- Fonds de placement
- Prévoyance et épargne en titres
Nous nous ferons un plaisir de
répondre à vos questions concernant notre processus de placement.