Commentaire du CIO, 18 mai 2020:
Diverses données de ce type confirment qu’il sera difficile de relancer rapidement l’économie américaine tant que les taux d’infection resteront élevés. Néanmoins, le redressement pourrait se poursuivre lentement dès le mois de juin. Le prix du pétrole est également sorti durablement des planchers records de ces dernières semaines, pour revenir au-dessus des 30 dollars le baril en Europe et aux États-Unis. La Réserve fédérale américaine a clairement démenti toute spéculation sur les taux d’intérêt directeurs négatifs aux États-Unis. Des obstacles juridiques empêchent sans doute aussi les États-Unis d’imposer des taux d’intérêt négatifs aux grandes agences de financement hypothécaire que sont Fannny Mae et Freddy Mac. Bien que les contrats à terme sur le marché américain des taux d’intérêt aient implicitement signalé des taux d’intérêt négatifs pour certaines échéances, il reste peu probable que la Fed prenne des mesures dans ce sens. La Fed a également des objections conceptuelles fondamentales à l’égard des taux d’intérêt négatifs. Selon elle, des taux d’intérêt négatifs coûtent plus qu’ils ne rapportent.
La pandémie suscite une inquiétude croissante au Brésil et en Russie. Au Brésil, le système de santé est déjà dans une situation extrêmement difficile. Avec les États-Unis, ces deux pays sont actuellement les plus touchés par la pandémie. En Europe, la pandémie continue d’évoluer favorablement. Les mesures de déconfinement peuvent donc être poursuivies voire étendues comme prévu, permettant d’espérer une amorce de reprise économique plus importante, dont l’effet positif pourrait déjà se faire ressentir en juin, lorsque des données économiques concrètes seront disponibles.
Aujourd’hui lundi, les marchés boursiers mondiaux ouvrent en terrain positif. Les marchés des actions européens progressent actuellement d’environ 2,25 % Pour l’heure, l’indice suisse SMI affiche une hausse d’environ 1,25 %. Les marchés des actions américains devraient eux aussi ouvrir aujourd’hui en terrain positif (environ 1 %). Selon l’indice (Dow Jones / Standard & Poors 500), les actions américaines ont perdu environ 12 % à 17 % depuis le début de l’année, contre quelque 24 % pour les actions européennes, environ 9,5 % pour les actions suisses et quelque 4 % pour les actions chinoises (indice CSI 300) (tous les chiffres au 18.5.2020 vers 11h00, heure de Bâle, pertes évaluées en CHF).
Nous en profitons ici pour rappeler que la peur est mauvaise conseillère dans le contexte que nous traversons. Nous recommandons de conserver les positions en actions. Vous souhaitez recevoir régulièrement des informations boursières? Abonnez-vous vite à notre Investment Letter.